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La dysplasie de la hanche et son impact sur les jeunes adultes : un diagnostic précoce fait la différence

Dr Jeroen Verhaegen sur la sensibilisation à la dysplasie de la hanche.

Chez Orthoca, nous sommes engagés dans des traitements spécialisés en chirurgie orthopédique. Nous nous sommes entretenus avec le Dr Jeroen Verhaegen, spécialiste des problèmes de hanche chez les jeunes adultes. Il a récemment traité une femme de 30 ans qui souffrait de fortes douleurs à la hanche depuis l’enfance. Le diagnostic de dysplasie de la hanche a finalement été posé, ce qui a conduit à un traitement réussi et à une amélioration significative de la fonction de la hanche. La procédure lui a permis d’abandonner complètement ses analgésiques, y compris les opioïdes.

Dr Verhaegen, dites-nous ce qu’est la dysplasie de la hanche.

« La dysplasie de la hanche est une affection dans laquelle la cavité de la hanche ne recouvre pas correctement la tête de la hanche, ce qui peut entraîner une instabilité et, à terme, des lésions de l’articulation. Le problème est que cette affection n’est souvent pas détectée à temps.

De nombreux patients souffrent de douleurs à la hanche pendant des années sans qu’un diagnostic clair soit posé, ce qui n’améliore pas les symptômes. Il est important que les autres prestataires de soins de santé soient sensibilisés à ce problème, car plus le diagnostic est précoce, mieux le traitement peut être adapté afin d’éviter une éventuelle intervention chirurgicale. »

Pourquoi la dysplasie de la hanche est-elle souvent reconnue tardivement ?

« Le schéma des symptômes chez les patients atteints de dysplasie de la hanche est parfois vague, ce qui entraîne souvent une confusion avec d’autres problèmes de hanche. Cela conduit souvent à mettre l’accent sur des causes secondaires de douleur, telles qu’une lésion labrale, une tension musculaire ou une douleur dorsale, sans que la cause sous-jacente, à savoir le problème de stabilité de la hanche, ne soit correctement connue et traitée. Dans certains cas, cela peut même amener le patient à subir une intervention chirurgicale sans raison valable ».

Comment s’est déroulé le traitement de votre patient ?

« Cette patiente avait déjà subi deux opérations du trou de serrure dans le passé, sans résultat durable. Elle présentait toujours des symptômes de douleur, même en dépit d’une thérapie physique intensive. Lors de la première consultation à Orthoca en novembre 2023, j’ai diagnostiqué une dysplasie de la hanche, qui avait été négligée auparavant. Nous avons commencé un traitement non opératoire, axé sur la thérapie par l’exercice et les injections, afin de réduire la douleur.

Malheureusement, après quelques mois, l’amélioration des symptômes était insuffisante, nous avons donc décidé de procéder à une ostéotomie péri-acétabulaire (OPA). Cette procédure repositionne la cavité de la hanche pour réduire la pression sur le labrum et le cartilage et améliorer la stabilité de l’articulation ».

La chirurgie est-elle toujours nécessaire pour la dysplasie de la hanche ?

« Non, absolument pas. Bien que la chirurgie soit parfois nécessaire, dans de nombreux cas, une thérapie par l’exercice appropriée peut suffire à réduire les symptômes. Notre objectif est toujours d’essayer d’abord l’option de traitement la moins invasive, en particulier chez ces jeunes patients. Dans ce cas, nous avons constaté une amélioration après seulement six mois, mais les résultats complets ne seront connus qu’un an après l’opération. »

Comment le patient se porte-t-il aujourd’hui ?

« La patiente a suivi une longue rééducation de trois mois, au cours de laquelle elle n’a pas été autorisée à se soutenir complètement, mais elle reprend maintenant sa thérapie par l’exercice sans béquilles. L’un des principaux avantages est qu’elle a pu arrêter complètement les médicaments anti-douleur puissants tels que les opioïdes ».

Quel message souhaiteriez-vous faire passer à vos collègues du corps médical ?

« Il est important que les médecins généralistes, les kinésithérapeutes et les orthopédistes connaissent les symptômes de la dysplasie de la hanche. Il ne s’agit pas d’une maladie rare ; elle est plus fréquente qu’on ne le pense. Environ la moitié des patients qui ont besoin d’une prothèse de hanche avant l’âge de 50 ans présentent des caractéristiques sous-jacentes de dysplasie de la hanche. Un diagnostic précoce peut faire toute la différence en améliorant la qualité de vie et en évitant une intervention chirurgicale.

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